Vers le zéro émission nette
Les bâtiments doivent émettre le moins possible de gaz nocifs pour le climat. Minergie donne des orientations sur la manière de concilier confort, efficacité énergétique et protection du climat.
Un bâtiment peut générer des émissions de CO2 au cours de trois phases : lors de sa construction, de son exploitation et de sa démolition. En termes d’émissions de CO2 pendant l’exploitation - la période la plus longue - Minergie est déjà à zéro depuis 2017 pour les nouvelles constructions et depuis 2020 pour les rénovations, car les bâtiments Minergie fonctionnent sans énergie fossile, c'est-à-dire sans chauffage au mazout ou au gaz.
Pour se rapprocher de la vision « zéro émission » pour un bâtiment, il faut non seulement améliorer l'efficacité de l'exploitation, mais aussi réduire massivement les émissions lors de la construction. En effet, plus l'efficacité en phase d’exploitation est élevée, plus les émissions engendrées par la construction et à la démolition des bâtiments sont importantes.
Moins d'émissions grises de gaz à effet de serre dans la construction
La construction d'un bâtiment sans générer de GES est utopique, une décarbonisation complète de tous les processus et matériaux de construction n'est pas envisageable à ce jour. Cependant, il est d'ores et déjà possible de réduire les émissions jusqu'à un tiers grâce à des mesures ciblées. Il est facile d'identifier quelles mesures de construction sont particulièrement efficaces à cet égard grâce à la procédure nouvellement introduite pour établir le bilan des GES dans le justificatif Minergie. Les valeurs calculées se basent sur les données d'écobilan de la KBOB, sur le cahier technique SIA 2032 et sur les valeurs empiriques de plus de 1 500 constructions Minergie-ECO.
Plus de protection climatique, plus de confort, moins de CO2
L'efficacité énergétique et le confort sont et restent les éléments clés des standards Minergie. Sans efforts importants en matière d'efficacité énergétique et d'autoproduction d'électricité, une pénurie d'électricité risque de se produire à moyen terme pendant les mois d'hiver. Selon les perspectives énergétiques 2050+, il y aura 1,2 million de pompes à chaleur supplémentaires et 3,6 millions de voitures à batterie à alimenter d’ici là, ce qui n’est pas possible sans un développement massif de la production d’électricité photovoltaïque. Parallèlement, le climat se réchauffe, avec, comme conséquence, un risque de surchauffe de plus en plus fréquent dans les bâtiments, surtout dans les centres-villes densément construits. C'est là que Minergie donne des incitations claires sur la manière de concilier confort, efficacité énergétique et protection du climat dans ces circonstances.